Les 5 étapes du deuil : Le choc
Tout était dit, les faits étaient là. Je ne pouvais plus le concevoir sans que monte en moi ce sentiment de dégoût et de perte. Je ne pouvais plus bouger. Tétanisée. Non ce n'était pas réel. Il allait revenir, je le savais,j'en étais sure. Les sentiments qui nous unissaient étaient trop fort : beaucoup trop fort pour qu"ils se brisent. Un texto : un message. Il me paraissait aussi long que court, il était aussi sensé que fou. J'en comprenais les mots mais ils se détachaient complètment de ma réalité.
Je l'ai appelé : la sonnerie d'attente se répétait : sonnait. Elle m'étouffait. Les larmes s'échappaient. Il ne décrocha pas.
Un message. C'était lui. "Je ne peux pas, je ne peux plus.
Ces mots me frappaient, ils etaient tranchants, me découpaient chairs et os. Je me consummais, je ne tenais plus. Et pourtant, je tenais debout, je pleurais, je souffrais. J'avais l'impression d'être si petite : je subissais les coups de poignards.
J'ai appelée une amie, "Allo ?" Sa voix était devenu une pommade, une sensation de chaleur, de sécurité. Nouvelle crise de larmes qui m'etouffait complètement : Il m'a quittée.
J'avais reussi à lui dire, à le prononcer, mais je n'y croyais toujours pas. Je constatais, je regardais les faits, mais ce n'était pas réel.
- Viens chez moi.
Me voila à 21h dans un tramway. Je portais un jogging délavée un vieux gilet. Mon visage, démaquillé,délavé, gris et rouge.
J'arrivais à son appartement. Je ne réussis pas à avaler quoi que ce soit, j'étais encore loin de me douter que je ne pourrais plus avant plusieurs mois.
La nuit tomba. Déjà ? première nuit sans lui. Je repensais à tous ces moments ensemble. Qu'ais-je fais, pourquoi ?
La nuit, le jour, tout se confondait. Plus rien n'a d'importance. Le temps est devenu intemporel.